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DITES STOP AU HARCÈLEMENT ET À LA VIOLENCE !

YOU ARE HEROES avec l'association LES PARENTS

Menaces, insultes, agressions, coups et blessures, marqués à vie…


Voilà à quoi peut ressembler le quotidien de jeunes femmes et hommes pour qui aller chaque jour au travail devient une épreuve, un combat, un affrontement. Nous parlons de la violence, ou plutôt des violences à l'école. On en parle, un peu. Beaucoup, si les faits divers sont marquants. Puis on passe à autre chose. On oublie bien souvent ceux pour qui l'enfer continue. Comment tout cela est-il vécu par les acteurs en première ligne ? En tant qu'adultes, en tant que passeur de savoir, comment tenir bon, confronté quotidiennement à ce phénomène ? Longtemps passé sous silence, le harcèlement scolaire est pourtant étudié par les sociologues depuis plus de 40 ans. On commence seulement à proposer des pistes d'action aujourd'hui et à placer le phénomène au coeur de nombreux enjeux scolaires. En effet, il n'est plus possible de le taire grâce à la force et la coordination de bon nombre d'associations, de praticiens, d'universitaires, d'enseignants, de parents, de victimes… Pour mieux comprendre le quotidien de centaines de milliers d'élèves harcelés, des acteurs de terrain lèvent le voile. Le harcèlement en milieu scolaire est un phénomène qui ne faiblit pas. Il s'agit d'une violence répétée, verbale, physique ou psychologique, perpétrée par un ou plusieurs élèves à l'encontre d'une victime, en position de faiblesse, qui ne peut se défendre. Loi du plus fort oblige, il demeure systématiquement un déséquilibre des forces entre les tyrans et leur cible. S'instigue alors, dès le plus le jeune âge, l'odieuse mécanique, bien huilée du dominant/dominé. On estime à 700 000, le nombre d'élèves victimes chaque année en France. 60% d'entre eux ont déjà pensé au suicide. 90% des jeunes ont désormais accès à internet et aux réseaux sociaux. Comment ne pas réagir face à un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur ? Il faut briser le silence, faire la différence et réagir ! 
 

Ne pas rester dans le silence !

 

Souffrance, peur de parler, peur de ne pas s'en sortir, honte. La victime d’agression ne veut plus aller à l'école. Le décrochage scolaire est une des conséquences dramatiques du harcèlement. Il peut mener à la dépression, à l'anxiété, à des troubles physiques ou au suicide. Si certaines fois les violences cessent comme elles sont venues, ou si changer d'école reste une solution de secours, tout élève a le droit de mener une scolarité paisible. Ceux qui souffrent d'attaques tout au long de leur scolarité ont besoin d’être détéctés, encadrés, et suivis. Il n'est pas toujours facile de se défendre ou de s'en sortir, ou encore de savoir qui sont ces bourreaux et quelle sont leurs vraies motivations. La priorité reste de mettre en place un dialogue avec la victime. Le rôle du témoin est aussi primordial. Le harcèlement comme les rumeurs visent à se servir d'un groupe pour mettre la pression et isoler ou exclure un individu d'un groupe. C'est pourquoi il ne faut pas avoir peur d'en parler en tant que victime mais aussi témoin de ces violences !
 

 

Comment réagir ?


Côté parents, il s'agit avant tout de se montrer attentif aux changements de comportement. Par exemple, un enfant qui refuse brusquement d'aller à l'école, qui se plonge dans un mutisme, qui ne mange plus… Il est alors nécessaire de l'inciter à se confier. Une fois la situation clarifiée, il n'est pas fortuit de prendre contact avec les responsables de l'école, afin de déterminer une attitude et une stratégie commune.  Le harcèlement prospère grâce au travail parcellaire. Il ne faut pas hésiter à coopérer avec le personnel de l'Éducation nationale. Du côté des enseignants, il ne faut pas se montrer individualistes. Il s’agit de se consulter entre confrères, d'aller voir comment cela se passe dans d'autres classes. Il est plus que nécessaire d'opter pour des réactions collectives parents/ professeurs.
 

La violence, et aussi la cyber-violence... Le cyber-harcèlement (ou cyber-bullying en anglais) est un véritable phénomène de société, qui pose des problématiques et enjeux cruciaux pour l'avenir.  En effet, si voir les recoins du monde depuis son téléphone, est devenu possible... pourquoi pas ? Mais les réseaux sociaux se déploient-ils sans risque pour les enfants et adolescents ? Quels sont les usages auprès de cette population et les risques de surconsommation ? En tant qu'aînés responsables, parfois « largués » dans ce raz de marée de pixels, que faire ? Surcommunication, pensez-vous ? Déjà, presque 70 % des 10-13 ans surfent en toute impunité depuis leur ordi perso, 16 % ont un smartphone et 12 % possèdent une tablette numérique… Et cela se rapproche de 96% en approchant la majorité ! Évidemment, inutile de se réjouir devant ces chiffres vertigineux lorsque l'on sait que les plateformes ont l'obligation légale de refuser tout accès aux utilisateurs de moins de 13 ans...

Limiter la consommation d'écrans...

 

Tout s'accélére depuis l'apparition des smartphones. Ils plaisent aux jeunes de par leurs technologies novatrices. Ils permettent de combler le besoin de l'autre et surtout ils déchaînent les appétits de consommation. Il rapproche de l'autre tout en le maintenant à distance. On voit des usagers habiller leurs portables, lui parler. Il symbolise un contact, une amitié, une attention. Il remplit le vide de certains. Que les parents inquiets soient rassurés, selon les professionnels, les mobiles ne sont vecteurs d'aucunes pathologies lourdes. En revanche, ils accélèrent d'autres formes de dépendances, comme celles aux réseaux sociaux. Certains comparent la dépendance aux sites du type Facebook et Twitter, à la dépendance aux drogues dures. Selon les spécialistes, les réseaux sociaux se font le vecteur de prédilection d'autres addictions, comme les jeux, la sexualité… Même si ces plateforme ne sont pas des médias unique il contribue à des comportements sur lesquels se fixe la dépendance. À usages nouveaux, inquiétudes nouvelles : le problème d'addiction aux écrans est devenu la préoccupation première des parents, avant la drogue, l'alcool, la violence. Cependant, beaucoup de jeunes pratiquent sans qu'il ne s'agisse d'addiction. Pour rappel, ce terme implique une souffrance et un processus complexe, sur plusieurs années. Il est donc nécessaire de ne pas stigmatiser les pratiques d'un ado, sur qui coller une étiquette peut avoir un effet néfaste.


Les parents au cœur du sujet !
 

La solution, comme souvent, n'est jamais bien loin. En ce qui concerne les 8-13 ans, les meilleurs remparts sont évidemment les parents eux-mêmes. Inutile de surveiller son enfant en devenant son « ami » sur Facebook... Mais des applications existent désormais pour se faire. Il semble également nécessaire d'aider les jeunes de tous les âges à prendre conscience des informations qu'ils publient. Il s'agit d'une manière de dresser une frontière entre le réel et le virtuel, son univers et la sphère d'Internet. Un autre palliatif au comportement compulsif, consiste à démystifier la « course aux amis ». Il n'est pas fortuit de mettre en place un chantier en matière d'éducation aux médias. Ce travail ne doit pas se faire uniquement à l'école, mais aussi en famille. Il est capital de sortir de la peur pour entrer dans une maîtrise raisonnée. 
 

La réussite de la scolarité de votre enfant dépend largement du dialogue qui s’établira entre les personnels de l’école ou de l’établissement scolaire et vous-même et de votre implication dans l’accompagnement de sa scolarité. Accompagner votre enfant dans sa scolarité, c’est tout d’abord l’encourager dans sa découverte de la lecture et de l’écriture et dans sa recherche d’autonomie, c’est développer son sens des responsabilités, lui apprendre le nécessaire respect de lui-même et des autres ainsi que l’utilité des règles de vie commune. C’est aussi l’aider à acquérir une certaine hygiène de vie (sommeil et alimentation équilibrés, hygiène corporelle, activités physiques, etc.) qui le rendra plus disponible pour apprendre mais aussi, à l’adolescence, pour affronter les tentations et conduites à risques. Vous avez des questions, une difficulté ou seulement une inquiétude ? Les personnels de l’école ou de l’établissement scolaire du second degré , enseignants et personnels médicaux et sociaux (de l’Éducation nationale ou des collectivités locales) peuvent vous informer ou vous conseiller, vous ou votre enfant. Le rôle et la place des parents à l’École sont reconnus et leurs droits sont garantis par des dispositions réglementaires énoncées dans le Code de l’éducation. Les droits des parents à l’information sont garantis. Le suivi de la scolarité par les parents implique que ceux-ci soient bien informés des résultats mais également du comportement scolaire de leurs enfants. 

YOU ARE HER✪ES lutte contre les violences !
 

Depuis la loi du 4 août 2014, le harcèlement comme le cyber-harcèlement sont désormais des délits. Des avancées sont notables, le combat contre la violence et le harcèlement à l'école montre sa force depuis déjà trois années de mobilisation nationale. Cependant, il a aussi montré rapidement ses faiblesses, à savoir le manque de proximité et de réactivité, un manque de moyens qui se manifeste aussi par la faible présence des adultes dans les établissements comme par celles de tiers, intervenants à cet effet, "référents" en la matière. L'association LES PARENTS créée en 2013 suite au décès du jeune Matteo Bruno, 13 ans, jeune collégien victime de violences parce-qu'il était roux, est aussi à l'origine du collectif YOU ARE HER✪ES, un collectif d'associations d'aide aux victimes qui œuvre pour faire avancer le combat contre le harcèlement et les violences scolaires.

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